Un professeur a inventé une pommade lui permettant de se rendre invisible. Il veut en faire usage pour pouvoir être auprès de son amour d’enfance, une danseuse étoile, et la regarder. Mais il tombe sur l’assistante de celle-ci, Miel, une jeune femme délurée qui s’emploie à lui ouvrir les yeux sur le véritable caractère de sa patronne, et dont le charme ne le laisse pas indifférent.
Dans le second des deux tomes que compte la BD et qui sont réunis dans cette intégrale, une autre jeune femme tente de dérober au professeur sa potion. Elle va cependant s’attirer, ce faisant, pas mal de mésaventures.
Alors, en fait, j’avais commencé par lire Aventures vénitiennes. Mais comme j’avais beaucoup de mal à me motiver pour avancer dans ma lecture, et que je suis restée bloquée aux deux tiers de l’album, j’ai pensé que faire une pause pour lire l’autre Manara que j’avais dans ma PAL, qui me semblait d’une facture plus classique, pourrait m’aider à trouver la motivation nécessaire pour venir à bout du tiers restant. Bilan : je compte bien reprendre Aventures vénitiennes et ne pas rester coincée sur une BD mais, il me faut me rendre à l’évidence, Manara n’est visiblement pas un auteur pour moi. Je suis, en effet, passée complètement à côté de ce grand classique qu’est Le parfum de l’invisible.
Je dois reconnaître, comme tout le monde, qu’il dessine les femmes de façon absolument superbe, tout en grâce et en sensualité. J’imagine sans peine l’attrait qu’un tel album peut présenter pour des lecteurs masculins, les rebondissements de l’histoire amenant les héroïnes à enchaîner les poses les plus suggestives et le fait qu’elles semblent seules, le professeur restant invisible, plaçant le lecteur en position de voyeur. Je déplore, en revanche, que les personnages masculins, sauf rares exceptions, soient loin d’être appétissants.
Mais là où je coince vraiment, sans doute parce que je suis trop terre à terre, c’est sur le fond. Le scénario m’a paru bien pauvre et totalement abracadabrant. Les scènes les plus absurdes et les moins crédibles s’enchaînent. Je vois bien que c’est supposé être humoristique, mais ce n’est pas du tout mon style d’humour et ça ne m’a pas amusée. Je suis donc restée totalement hermétique à la BD et je pense que je devais avoir un air assez désolé en tournant les pages.
Je vous renvoie à l’avis de BD Erotique, qui est infiniment plus enthousiaste que le mien!
Mon édition est déjà un peu ancienne mais l’intégrale du Parfum de l’invisible a été rééditée par Drugstore en 2010.
Merci pour le lien !! :)
De rien!
Bonjour Marie,
Je te conseillerais plutôt le déclic de Manara ou l’art de la fessé.
Enfin moi je les avais préféré :)
J’ai découvert Manara avec L’art de la fessée. Bien que les textes ne soient pas de lui, je n’ai pas été très emballée non plus par l’histoire : trop de clichés et pas très bien écrit.
Découvert Manara avec le premier tome de Le déclic, je me souviens qu’il a accompagné mes masturbations. Relu pluss tard, j’avais vieilli, et bof ! Pareil pour Le parfum de l’invisible. Déjà au départ, le dessin de Manara est trop bien léché à mon goût.
Trop léché… tu lui préférerais qui comme dessinateurs?
Pléthore ! Par exemple Joann Sfar quand il dessine comme dans sa série des Pascin,
Pas fait pour exciter mais autrement pluss intéressant !
J’aime bien Joann Sfar.
C’est bien là tout mon problème!
Je suis un peu comme Cristophe, Manara était pour moi un excellent dessinateur pour accompagner mes masturbations adolescentes, époque Écho des Savanes, mais il brille plus par le trait (ses créatures sont vraiment bandantes – quoi qu’un peu stéréotypées) que par le scénario souvent un peu tarte (il y a hélas bien pire). Le fil du déclic a été un peu trop tiré, Le parfum de l’invisible a pris la suite… Je dois dire que je n’ai pas relu ça depuis fort longtemps.
Comme je suis un peu monomaniaque, je me souviens quand même d’une image durablement imprimée dans mon cortex, de Miel (NB : qui était le pseudo d’une de mes amantes sur son blog – en référence à Manara bien sûr – avec qui j’ai eu une liaison passionnée) sodomisée par son invisible amant, image que je trouve toujours formidablement excitante.
A vous lire tous, je me demande comment j’aurais perçu Manara si je l’avais découvert quand j’étais jeune et si j’y aurais été plus réceptive.
Je sais bien qu’il y a bien pire, mais ce que j’aimerais c’est trouver mieux! Comme je ne me suis mis que récemment à la BD érotique et que j’ai encore beaucoup d’auteurs à découvrir, je ne désespère pas!
A propos de Manara et de sodomie, j’ai eu la surprise en furetant dans la bibliothèque de mon ex au réveillon de Noël d’y découvrir Le déclic. Y voyant l’occasion de m’amuser un peu en le mettant mal à l’aise à peu de frais et curieuse de savoir ce qu’il en avait pensé, je m’en suis perfidement étonnée. Après m’avoir expliqué, un peu embarrassé, que c’était une idée saugrenue de cadeau de son avant-dernière copine, il a déploré l’indigence du scénario (ce qui m’a inquiétée mais ne m’a pas étonnée, connaissant ses goûts aussi exigeants que les miens) et s’est plaint qu’il y avait trop de sodomies dedans. Ca, ça m’a sciée! Je ne me serais pas attendue à entendre cette remarque de la bouche d’un homme. Du coup j’aurais presque envie d’y jeter un oeil pour me rendre compte par moi-même de ce qu’il en est.
J’ai dans ma lubrothèque personnelle Les 110 pilules qui date un peu de la même époque (un graphisme en ligne claire un peu moins chiadé que Manara mais pas mal quand même) et assez riche en termes de pratiques sexuelles ; un exemple de bonne bédé pornographique selon moi.
La BD et le roman dont elle est adaptée figurent dans mon énooooorme liste d’envies de lecture. :-)