Voici un livre au très joli titre qui m’a interpellée.
Un homme, une femme brisée se sont donné rendez-vous un dix-huit août. Jusqu’alors, ils n’ont fait que se croiser. En ce jour pluvieux, ils vont aller plus loin…
L’écriture est sèche, presque blanche, très cadencée cependant, en dépit d’une ponctuation hasardeuse. Elle traduit l’état de l’esprit de cette femme qui, à force de douleur, se situe en dehors du monde et se pose en observatrice. C’est une souffrance subie à son coeur par une vie qui ne l’a pas épargnée, une souffrance imposée à son corps qui n’arrive plus à ingérer, absorber la nourriture car elle a trop endurée. Elle s’est désincarnée, asséchée à ne plus pouvoir en pleurer. La rencontre avec cet homme ? Une dernière tentative de se raccrocher à ce monde. Le désir, le plaisir va peu à peu étreindre cette femme et la faire renaître. L’amour charnel va extirper sa souffrance, exacerber son envie de revivre. Elle n’est plus une victime mais est l’égal de l’homme tendre avec qui elle vit cet après-midi lubrique : elle peut donner et recevoir sans crainte. L’expression de la douleur est progressive, très pudique véritable contrepied à une expression érotique immédiate, explicite, sans vulgarité aucune mais qui ne m’atteint pas.
Sur ce court récit je me suis ennuyée. Il y a un côté nombriliste dans ce livre très agaçant. J’ai eu la fâcheuse impression que l’auteur se regardait écrire comme d’autres s’écouteraient parler et c’est vraiment dommage. J’aime beaucoup l’idée d’une renaissance à la vie par l’amour charnel. Là où certains se perdent et s’oublient dans le sexe, d’autres peuvent y trouver la voie de leur rédemption.
Pour vous faire une idée de l’écriture de l’auteure, vous pouvez lire le premier chapître ici
La pluie ne change rien au désir
Véronique Olmi
Livre de Poche
Après lecture de ton billet et du premier chapitre, je ne suis pas très emballée…
Je ne le suis pas non plus…. Cela étant dit, le livre s’améliore au fil des pages mais insuffisamment.